Iles de Carie, Rhodes. Tétradrachme vers 404-385. Tête d'Hélios de face, lègèrement tournée vers la droite / RODION Rose avec un bourgeon à gauche; dans le champ gauche, F; dans le champ droite, un cept de vigne. 15,26g. Bérend 62 (cet exemplaire); Ashton 40 (cet semplaire illustré); McClean 8567, pl. 299, 22 (même coin d'avers).

Une monnaie spectaculaire. Superbe exemplaire. A Spectacular coin. Good extremely fine.

Leu 20 (1978), 136.
Leu 71 (1997), 217 (pièce de couverture).
NGSA 5 (2008), 126.
Collection Baron Lorne Thyssen-Bornemisza & Thomas S. Kaplan, NGSA 9 (2015), 62.

La ville de Rhodes – son ancien nom était Rhodos, du nom de l’île sur laquelle elle se trouve – a été fondée par le synœcisme des villes d’Ialyssos, de Camiros et de Lindos en 408-407 av. J.-C. Cette ville, dont le monnayage montre toujours une tête d’Hélios sur l’avers et une rose sur le revers, devient rapidement une des plus importantes villes grecques de l’Est de la Méditerranée. Elle est ainsi devenue un centre majeur de transit pour les cargaisons venant de l’Est et du Sud, tandis que sa marine défendait les navires marchands contre la piraterie. Frapper des monnaies avec un portrait de face s’avère être extrêmement difficile. Seuls les meilleurs graveurs grecs en étaient capables (le meilleur d’entre tous a peut-être été Kimon qui le prouve avec son portrait d’Aréthuse sur un tétradrachme syracusain de 405 av. J.-C. – voir Kraay-Hirmer 122). Les portraits d’hommes posaient davantage de problèmes, puisqu’ils pouvaient facilement devenir insipides, ahuris, ou efféminés. Cependant, lorsqu’ils sont réussis, comme sur cette pièce, ils ont une puissance et une intensité remarquables. Hélios apparaît comme étant si loin au-dessus de toute émotion humaine normale qu’il semble divin.