Royaume de Macédoine, Alexandre le Grand, 336-323. Statère d'or vers 332-323, Memphis. Tête casquée d'Athéna à droite / ALEXANDROU Niké debout à gauche; dans le champ gauche, tête de bélier avec couronne d'Isis; en bas, monogramme AD. 8,57g. Müller 1516; Price 3963.

Très bel exemplaire de cette rare variante. Rare. Almost extremely fine. NGC Ch XF* 5/5, 5/5 - Fine style.

Giessener Munzhandlung 69 (1984), 209.
Acheté chez Tradart en janvier 2014.

Alexandre III de Macédoine, plus connu sous le nom d'Alexandre le Grand, est monté sur le trône macédonien en 336, suite à l’assassinat de son père Philippe II. Dès 334, il reprend le projet de son père : conquérir l’Empire perse. Il remporte d’impressionnantes victoires à Issos et à Gaugamèles contre les armées de Darius III qu’il traque jusqu’à son assassinat. Il devient également pharaon d’Egypte. Son ambition le porte alors jusque dans la vallée de l’Indus où il subit quelques revers. Les dernières années de son règne sont marquées par les contestations. Le comportement d’Alexandre vis-à-vis des vaincus, ainsi que sa politique, provoquent des protestations notamment parmi ses proches et dans les rangs de son armée qui finit par refuser de le suivre plus loin. Le 10 juin 323, Alexandre meurt, sans avoir mené à terme ses projets de conquête (l’Arabie, la Sicile ou Carthage ?). Il fut probablement atteint de paludisme, mais l’hypothèse de l’empoisonnement demeure plausible. La fin de son règne ouvre une période de troubles : malgré la naissance du fils posthume d’Alexandre, ses généraux se disputent son immense empire et le démembrent progressivement. C’est le début de l’époque hellénistique des diadoques, dont Alexandre a jeté les bases. Au début du règne d’Alexandre, les monnaies étaient frappées au nom de Philippe II. Puis, vers 333-332, Alexandre fit émettre des monnaies à son nom qui sont caractérisées par une certaine uniformité. En effet, les figures représentées sur les monnaies d’Alexandre sont toujours identiques, même si les ateliers qui les ont émises peuvent être distants de milliers de kilomètres. Seuls les monogrammes, les légendes ou les symboles peuvent varier pour permettre de déterminer par quel atelier la pièce a été frappée.