Septime Sévère 193-211. Aureus 201, Rome. SEVERVS PIVS AVG - P M TR P VIIII Tête laurée de Septime Sévère à droite / AETERNIT IMPERI Bustes affrontés de Caracalla, lauré, drapé et cuirassé, et de Geta, tête nue et drapé. 7,26g. C. (Septime Sévère, Caracalla et Géta) 4; RIC 114, 174; H. J. Lückiger, FMZ 1931, p. 226, 12; Calicó 2602.

Très rare. Petites marques sinon superbe exemplaire. Very rare. Small marks otherwise good extremely fine. NGC Ch AU 5/5, 3/5 - Scuffs.

Trouvaille de la Gertrudenstrasse (Cologne, 1909).
Peus 417 (2016), 408.

Sur le revers de cet aureus figurent les portraits juvéniles de deux frères qui se haïssent : Caracalla et Geta. Leur père et prédécesseur, Septime Sévère, les a associés très jeunes au pouvoir afin qu’après sa mort, les deux frères puissent gouverner conjointement. Cependant, ceux-ci ne parvinrent jamais à s’entendre, de sorte que Caracalla fit assassiner son jeune frère dans les bras mêmes de sa propre mère, Julia Domna, qui tentait vainement de s’interposer. Selon Dion Cassius, Caracalla fit, par la suite, exécuter près de vingt mille partisans de son défunt frère et il le frappa de damnatio memoriae. On rapporte que lorsqu’il hésitait encore à accorder l’apothéose à son frère pour calmer les protestations, Caracalla se serait exclamé : « Qu’il soit dieu, pourvu qu’il ne soit plus vivant ! » (Histoire Auguste. Vie d’Antonin Geta, II).